Entre le XVIe et le XIXe siècle, des esclaves furent déportés d'Afrique de l'Ouest vers Cuba. Ils emportèrent leurs croyances animistes qu'ils réussirent à dissimuler sous un catholicisme imposé. Lorsque le gouvernement colonial interdit aux esclaves de vénérer leurs dieux, ils continuèrent à le faire sous couvert du christianisme, établissant des concordances entre leurs divinités yoruba (appelé orisha) et les saints catholiques : le culte syncrétique appelé santeria.
Les tribus comme les Araras ou Lucumis, venues du Congo, s'organisèrent en associations. Avec le temps, un étonnant métissage entre catholicisme et croyances animistes africaines a donné jour à ce qu'on appelle aujourd'hui les religions afro-cubaines.
Ainsi que ses rites occultes liés à la magie noire et au vaudou haïtien dont il est originaire, en vain. Lors de certaines fêtes et en parallèles des carnavals les effigies de saints sont promenées en processions dans la rue aux sons des tambours yoruba.
Des fidèles, bougies à la main, se rendent à l'église de San Lazaro de Rincon, dans les faubourgs de La Havane. Dans cette cour des miracles, les éclopés se trainent avec leurs béquilles, des pénitents rampent à terre ou avancent à genoux...
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